Alain Juppé : les 17 pays de la zone euro ont décidé de prendre les mesures nécessaires pour arrêter la spéculation
Le ministre d'Etat et ministre français des Affaires étrangères et européennes Alain Juppé a déclaré mardi que les 17 pays de la zone euro avaient décidé de prendre les mesures nécessaires pour arrêter la spéculation, conforter l'euro et stabiliser la zone euro.
Il a fait cette remarque lors d'un point de presse tenu mardi à Beijing, déclarant "la crise de la dette n'est pas une crise européenne. C'est une crise mondiale. Beaucoup d'autres grandes puissances sont surendettées. On peut commencer par les Etats-Unis, le Japon, et il est vrai que les pays européens et l'Europe ne sont pas les seuls dans cette situation, a-t-il ajouté.
L'Europe est un espace économique important et peut-être la première puissance économique et commerciale du monde. L'Europe "reste une grande puissance avec des fondations solides", a souligné le chef de la diplomatie française.
"Les 17 pays de la zone euro ont décidé de prendre les mesures nécessaires pour arrêter la spéculation qui a libre cours depuis quelques mois. Les mesures ont été récemment annoncées. Nous sommes déterminés à conforter l'euro et à stabiliser la zone euro dans son ensemble, a déclaré M. Juppé.
Selon les statistiques du Fond monétaire international, les banques allemandes sont les plus importants détenteurs de dettes grecques avec une valeur totale de 14,1 milliards de dollars, tandis que les banques françaises en détiennent 13,4 milliards de dollars.
D'après certains médias, la nervosité des investisseurs est aggravée par la menace d'une éventuelle dégradation de la note des banques françaises par Moody's Investors Service.
L'agence d'évaluation financière a annoncé mi-juin envisager la dégradation de la note de la Société Générale, de BNP Paribas et du Crédit Agricole en raison de leur attachement à la dette grecque. La période de mise sous surveillance étant de trois mois, une décision est attendue dans les prochains jours.