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La compagnie aérienne Air France adopte un plan d' économies de deux milliards d'euros

La compagnie aérienne Air France a adopté un plan d' économies de plus de deux milliards d' euros pour la période 2012-2014, dont elle a présenté la teneur jeudi à son Comité central d' entreprise (CCE), organe réunissant les représentants du personnel et syndicats.

Il s' agit pour la filiale de la holding franco-néerlandaise Air France-KLM de redresser ses comptes, grevés de dettes d' un montant total de 6,5 milliards d' euros. L' endettement du groupe doit ainsi être ramené à 4,5 milliards d' euros en décembre 2014.

La première partie du plan, dont les mesures ont été adoptées mercredi à l' unanimité par le Conseil

d'administration d' Air France-KLM, recouvre un gel des salaires et du recrutement au sein de la compagnie aérienne française, une réduction de son programme d' investissement de 6 à 5 milliards d' euros ainsi que celui de sa flotte.

Après une mise en œuvre immédiate de cette première série de mesures, Air France a annoncé le passage à la deuxième phase du plan d' économies en juin prochain, soit après l' élection présidentielle française.

Ce deuxième volet va, selon le journal économique français La Tribune, essentiellement viser à restructurer le réseau moyen-courrier d' Air France, à l' origine de pertes s' élevant en 2011 à 600 millions d' euros, soit 90% des pertes de la compagnie française.

Cette restructuration doit passer par une augmentation de la productivité du personnel, ce qui signifie la dénonciation ou remise en cause de tous les accords d' entreprise - entre patronat et syndicats - régissant les conditions de travail de l' ensemble des salariés : personnels au sol, personnels navigants, commerciaux et pilotes, indique vendredi Les Echos, l' autre quotidien économique français.

"Les négociations avec les organisations représentatives débuteront sans tarder", a affirmé le PDG

d' Air France, Alexandre de Juniac, cité par Les Echos, qui note que la direction dispose de six mois pour parvenir éventuellement à un accord avec les syndicats.

M. de Juniac a, par ailleurs, déclaré : "S' il y a des mesures concernant l' emploi, il se peut qu' il y en ait, elles seront prises en dernier recours", rapporte La Tribune.

La compagnie aérienne française, qui a connu plus de dix plans de réductions des coûts en l' espace de deux décennies, n' a néanmoins jamais procédé à des licenciements.

Agence de presse Xinhua     2012/01/14