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IBM va aider à freiner la pollution de Beijing

IBM Corp a annoncé lundi aux États-Unis qu'elle avait signé un contrat avec le gouvernement municipal de Beijing pour déterminer les éléments de base des émissions afin d'aider à établir les prévisions de la qualité de l'air dans la capitale chinoise.

L'ambassade des États-Unis à Beijing et le gouvernement de la Chine rapportent publiquement en temps réel les niveaux de pollution à l'intention des résidents locaux. Le gouvernement implante des mesures d'urgence lorsque les concentrations de particules fines (PM 2,5) sont trop élevées, notamment réglementer la production des usines et limiter le nombre de véhicules sur la route. IBM a déclaré espérer créer un système personnalisé pour la région.

« En appliquant la puissance de traitement des supercalculateurs, les scientifiques d'IBM et du gouvernement de Beijing visent à dresser des cartes visuelles montrant les sources et les dispersions de polluants à travers Beijing 72 heures à l'avance, et ce, avec une résolution à l'échelle des rues. Cette capacité n'existe pas aujourd'hui », a écrit Steve Tomasco, directeur des communications d'IBM Research, dans un courriel au China Daily lundi.

Les systèmes informatiques cognitifs d'IBM vont apprendre à partir des flux de données en temps réel qui sont générés par les stations de surveillance de la qualité de l'air de la ville, les satellites météorologiques et les capteurs optiques de nouvelle génération d'IBM, a-t-il dit.

Xiaowei Shen, directeur d'IBM Research China, a indiqué que le système pourrait proposer des mesures préventives pour empêcher que la qualité de l'air de la ville approche des niveaux dangereux en fournissant des données pour ajuster la production de certaines usines ou limiter la circulation des voitures, ainsi qu'alerter les citoyens sur les questions de qualité de l'air, a-t-il dit.

« IBM Research peut fournir beaucoup de valeur à Beijing et à d'autres villes chinoises qui font face à une pression importante pour mieux surveiller la pollution de l'air, répondre aux problèmes qu'elle cause et les régler », a déclaré Wang Tao, chercheur résident du programme énergie et climat au Carnegie Tsinghua Centre for Global Policy de Beijing, au site de nouvelles Quartz Internet.

Mais Ma Haibing, associé de recherche principal et gestionnaire du programme Chine au Worldwatch Institute de Washington, a averti que « les technologies IBM en elles-mêmes ne sont certainement pas la solution aux problèmes émergents de la Chine. IBM ne peut fournir qu'un calcul brut très élémentaire et que la puissance de modélisation pour traiter les défis environnementaux ».

Dans le cas de Beijing, le travail d'IBM sur la pollution de l'air fait partie de l'initiative « Green Horizon » de l'entreprise, dont une partie consiste à aider la Chine à mieux gérer son réseau électrique.

L'annonce de lundi survient alors que la société cherche à contrer la baisse de ses ventes en Chine, où le revenu a chuté de 20 % au dernier trimestre, à cause de la diminution des dépenses dans le matériel, a rapporté les Bloomberg News.

La Chine examine si la dépendance des banques du pays envers les serveurs haut de gamme d'IBM compromet la sécurité financière du pays, a annoncé Bloomberg News, le 27 mai. IBM a déclaré en mai ne pas être au courant d'une politique du gouvernement recommandant d'éviter l'utilisation de ses serveurs.

french.china.org.cn     2014/07/10