François Delarozière

Du 17 au 19 septembre à Beijing, devant le Stade national olympique (Nid d'oiseau), un spectacle de trois jours mettra en scène deux machines géantes, un cheval-dragon (Longma) et une araignée créés par la compagnie nantaise La Machine. A leur arrivée dans la capitale, les deux créatures n'ont pas manqué d'attirer l'attention des passants.

« Cette année est l'année du cheval, et le dragon représente la Chine réunie. Je pensais donc que cette idée pouvait parler aux Chinois. » a déclaré le directeur de la compagnie François Delarozière, lors d'une interview exclusive accordée à China.org.cn.

Le nom du Longma vient de l'expression chinoise Long Ma Jing Shen (« l'esprit du cheval et du dragon ») qui désigne quelque chose ou quelqu'un d'âge mûr mais rempli de vitalité. C'est M. Delarozière qui a conçu la machine, et c'est également lui qui a écrit le scénario du spectacle qui sera présenté sur trois jours, et qui mettra en scène le cheval-dragon et une araignée tout aussi imposante.

Le cheval-dragon a été fabriqué en moins d'un an par une équipe d'artisans français. De couleur jaune orangé, son corps a été sculpté dans un bois spécial. La bête de 47 tonnes est équipée d'un moteur hybride mi-électrique mi-thermique qui lui permet de se mouvoir, avec l'aide toutefois de 15 constructeurs et comédiens de la société, tous habitués à son fonctionnement.

« On a aussi amené une immense machine à effet, qui peut créer la fumée, le feu, la tempête de neige, le déluge d'eau, ou le chaos sonore » pour offrir un spectacle inoubliable aux Pékinois, a indiqué M. Delarozière.

Selon l'artiste, le style du spectacle et sa forme constituent en eux-mêmes la plus grande surprise pour les spectateurs chinois. « Cette forme de théâtre qui se joue en trois jours et qui raconte une histoire dans le site olympique, pour moi c'est ça qui est vraiment nouveau. »

Le projet du cheval-dragon, qui s'inscrit dans le cadre des célébrations du 50^e anniversaire des relations diplomatiques sino-françaises, est une coopération franco-chinoise. « La musique du spectacle est de Dominique Malan, qui travaille maintenant avec 20 musiciens chinois et 40 choristes […] et 80 Français sont venus pour cette aventure. On travaille jour et nuit depuis un mois pour préparer le spectacle. Et il y a au moins 150 Chinois qui participent à cette aventure, qui nous aident à réaliser techniquement ce projet. » a déclaré M. Delarozière lors de l'interview.