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Baidu décide d'investir dans Uber

Par : Yann |  Mots clés : Baidu décide d'investir dans Uber
French.china.org.cn | Mis à jour le 18-12-2014

Le PDG d'Uber, Travis Kalanick (à gauche), et le PDG de Baidu Robin Li se serrent la main après une cérémonie de signature et une conférence de presse à Beijing, le 17 décembre 2014.

Le géant chinois des moteurs de recherche Baidu Inc a dévoilé un rapprochement avec l'entreprise américaine de véhicules avec chauffeurs Uber mercredi, visant le marché en plein essor d'appels de taxi dominé en Chine par des applications rivales soutenues par les groupes Alibaba et Tencent Holdings.

Sans divulguer la participation acquise par Baidu dans Uber, Robin Li a déclaré aux journalistes lors de la cérémonie de signature, organisée au siège de Baidu à Beijing mercredi, que la coopération stratégique entre les deux entreprises va bien au-delà d'un investissement financier, et vise à puiser dans le potentiel du marché du transport privé en Chine.

M. Li n'a pas confirmé les récents reportages affirmant que l'investissement de Baidu pourrait s'élever à 600 millions de dollars.

Uber est actuellement présent dans neuf villes chinoises, dont Beijing et Shanghai, a rappelé le PDG de l'entreprise Travis Kalanick, qui a exprimé sa confiance lors de la cérémonie de signature sur les opportunités en Chine d'Uber malgré son arrivée tardive dans le pays, grâce au rapprochement avec Baidu. La société emploie des chauffeurs qui servent de taxis privés aux clients qui les contactent en utilisant l'application mobile d'Uber.

En juin dernier, les applications de taxi recensaient déjà 49 millions d'utilisateurs, ce qui représente 9,3 % des utilisateurs de l'internet mobile en Chine, selon les chiffres publiés en juillet par le China Internet Network Information Center.

Les dernières données disponibles fournies par le cabinet de conseil pékinois Analysys International en novembre indiquent que ces applications comptaient 154 millions d'utilisateurs en septembre. Les applications Kuaidi Dache, soutenue par Alibaba, et Didi Dache, financée par Tencent, occupaient 54,4 % et 44,9 % des parts de marché respectivement.

Au troisième trimestre 2014, Kuaidi Dache a étendu sa présence dans 358 villes, tandis que Didi Dache est présente dans 300 villes, selon Analysys International.

Avec cet accord, Baidu compte bien donner un coup de pouce à sa stratégie de paiement O2O (en ligne à hors ligne), sur laquelle elle est en concurrence avec Alibaba et Tencent, qui ont tous deux investi dans des applications de taxi pour populariser leurs options O2O, a noté Wang Jun, analyste chez Analysys International.

Le rapprochement d'Uber avec Baidu lui permettra de localiser ses services auprès des utilisateurs chinois, selon M. Wang, qui a noté que la firme américaine se concentre sur l'offre de location de voiture, un service à fort potentiel en Chine, car le segment occupé par les taxis est déjà dominé par deux opérateurs locaux financés par deux des grands groupes rivaux de Baidu.

Kuaidi Dache a également lancé son propre service de limousine, Kuaidi ONE, en juillet. Didi Dache ajouté la location de voiture à sa gamme de services en lançant Didi Zhuanche en août.

Interrogé sur l'impact de l'annonce mercredi sur le marché des applications de taxi, Ye Yun, responsable des relations publiques pour KuaiZhi Technology Co, le développeur de Kuaidi Dache, a indiqué que cela « n'a rien à voir avec les opérations de Kuaidi ».

M. Ye a également démenti que la société était préoccupée par la réglementation nationale, vue par certains observateurs de l'industrie comme un obstacle potentiel à la croissance du secteur de la location de voitures.

Travis Kalanick, qui réalisait sa première apparition publique après l'affaire de viol à New Delhi plus tôt ce mois-ci qui a conduit à l'interdiction du service de taxis privés d'Uber dans la capitale indienne, a déclaré aux journalistes mercredi que son entreprise n'était pas confrontée à « des questions de réglementation pressantes » sur le marché chinois.

Anita Yue, une étudiante de 24 ans à Beijing qui a utilisé les services d'Uber, a déclaré mercredi qu'elle était un peu inquiète au sujet de la sécurité après le viol survenu en Inde.

« Ce n'était pas la faute d'Uber, il y a de bonnes et de mauvaises personnes partout », a-t-elle tempéré.

Source: french.china.org.cn
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