[A A] |
La densité moyenne dans l'air des particules PM2,5 dans les trois principales régions économiques chinoises a chuté de façon spectaculaire au premier semestre 2015, ce qui montre les effets de la campagne gouvernementale contre la pollution, selon les analystes.
Outre les conditions météorologiques, l'impact du ralentissement économique et des politiques d'économie d'énergie et de réduction des émissions ont contribué à la présence réduite de polluants dans l'atmosphère.
Les données publiées par le ministère de la Protection de l'environnement (MEP) lundi montrent que la densité moyenne dans l'air des particules PM2,5 (particules au diamètre inférieur à 2,5 micromètres) dans la région qui englobe Beijing, Tianjin et le Hebei, dans la région du delta du Yangtsé et dans celle du delta de la rivière des Perles, a chuté respectivement de 22 %, 16,2 % et 20,5 %, par rapport au premier semestre 2014.
Le niveau de PM2,5 à Beijing a chuté de 15,2 % au premier semestre.
« Les données montrent que les efforts du gouvernement pour réduire la pollution donnent déjà des résultats et que la qualité de l'air s'est améliorée », a observé Li Zuojun, directeur adjoint du Centre de recherche pour le développement relevant du Conseil d'Etat, dans le Global Times.
« La production industrielle a connu l'impact du ralentissement économique et de nombreuses usines ont fermé, ce qui a eu pour effet d'amoindrir la pression sur l'environnement », a-t-il déclaré.
La densité moyenne dans l'air des particules PM10, de dioxyde de soufre et de dioxyde d'azote dans la région Beijing-Tianjin-Hebei a chuté de 17,8 %, 27 % et 11,8 % respectivement.
Ceci montre l'amélioration de la structure industrielle en Chine, selon M. Li.
Selon les données du Bureau national des statistiques (BNS), le secteur des services a cru de 8,4 %, et représentait 49,5 % du PIB au premier semestre 2015, tandis que les industries secondaires ont cru de 6,1 %.
« Par rapport au secteur secondaire, l'industrie des services entraîne moins de pollution environnementale », a noté M. Li.
Les efforts du gouvernement pour mettre en œuvre des lois environnementales et contraindre les usines à se mettre à niveau ou à fermer ont également contribué à améliorer l'environnement, selon les analystes.
« Les conditions météorologiques au premier semestre ont contribué à disperser les polluants. Au même moment, les gouvernements locaux dans les trois régions étudiées ont pris des mesures pour réduire la pollution, en limitant par exemple
les véhicules non conformes aux normes d'émissions et en contrôlant la quantité de poussière dégagée par les chantiers de construction », a expliqué Wei Fusheng, membre de l'Académie chinoise d'ingénierie et spécialiste du contrôle de la pollution atmosphérique, pour le Global Times.
Au 1er juillet, Tianjin avait retiré de la circulation 290 000 véhicules très polluants. Les autorités de Beijing se sont engagées dimanche à fermer 1200 usines d'ici la fin de l'année prochaine.
« Des lois et programmes éducatifs sur la protection de l'environnement ont également contribué à freiner la pollution », a estimé Wang Canfa, professeur à l'Université chinoise des sciences politiques et du droit, dans le Global Times.
La loi sur la protection de l'environnement, qui est entrée en vigueur en janvier, impose des sanctions plus sévères en cas d'infractions contre l'environnement et contient des dispositions spécifiques relatives à la lutte contre le smog.
Source: french.china.org.cn |