Beijing : les parents d'élèves tentent de lutter contre la pollution par leurs propres moyens
Hu Qingming, la mère d'une écolière à Beijing, avait récolté 5000 yuans (705 euros) avec d'autres parents d'élèves pour acheter un purificateur d'air pour la salle de classe de leur enfant.
Mais l'école a refusé de les laisser installer l'appareil, selon Hu.
« Pour finir, nous avons abandonné l'idée et revendu le purificateur », regrette le père de l'enfant qui étudie à l'école primaire Hepingli no 9, dans le district de Dongcheng.
La pollution persistante dans la capitale chinoise conduit en effet de plus en plus de parents d'élèves à se cotiser pour installer un purificateur d'air dans la salle de classe de leur enfant. Toutefois, beaucoup de demandes sont rejetées par les écoles, qui invoquent souvent la désapprobation de la Commission de l'éducation de Beijing pour expliquer leur refus.
Beaucoup de parents s'inquiètent pour la santé de leurs enfants et estiment que la commission ne prend pas suffisamment le problème au sérieux.
Cette dernière affirme pourtant que la santé des élèves constitue l'une de ses principales préoccupations, et déclare travailler actuellement avec des experts, des instituts de recherche et les autorités chargées de la protection de l'environnement pour trouver le meilleur moyen de contrôler la pollution de l'air dans les écoles.
Les dernières mesures mises en place par le gouvernement incluent la réduction des activités en plein air les jours de smog et la suspension des cours lorsqu'une alerte rouge à la pollution est décrétée.
La commission avait précédemment annoncé qu'elle allait envisager l'installation d'un purificateur d'air ou d'un système de ventilation dans toutes les salles de classe de la capitale, mais aucun progrès n'a été réalisé depuis.
Un employé du Bureau de la protection de l'environnement de Beijing, a expliqué, sous couvert d'anonymat, qu'un seuil de référence était nécessaire pour déterminer la qualité de l'air dans les salles de classe.
Les autorités sanitaires ont en effet besoin d'établir des normes détaillées pour définir quelle densité de PM 2,5 présente dans une salle de classe indique ou non une qualité de l'air satisfaisante, a-t-il continué, en ajoutant que ces normes pourront également servir à surveiller le taux de pollution dans les écoles.
Certains parents d'élèves ont toutefois réussi à réaliser le souhait de Hu.
Wang Qiang, le père d'une enfant de sept ans qui étudie à la Beijing Haidian Foreign Language Shiyan School, une école privée, affirme qu'un purificateur d'air a été installé dans la salle de classe de sa fille depuis l'hiver dernier.
Wang Haifeng, le père d'un garçon en quatrième année à l'école primaire de Wulutong (district de Xicheng) s'est quant à lui associé avec d'autres parents d'élèves pour installer un purificateur d'air dans la salle de classe de leur enfant le mois dernier. « Mais l'installation d'appareils et la suspension des classes ne résolvent pas tout », note Wang, qui estime que le gouvernement doit s'attaquer aux racines du problème.
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