Récemment, la rédaction du Jingji Cankao Bao (Références économiques) a effectué une enquête sur le coût de la vie dans huit grandes villes de Chine : Beijing, Shanghai, Tianjin, Shenyang, Wuhan, Changsha, Chengdu et Guangzhou. Les résultats de l'enquête montrent que l'achat ou la location d'un logement occupe la plus grande part des dépenses des gens. Par ailleurs, les dépenses effectuées dans la restauration, les transports, l'habillement, les achats divers, les soins de beauté et le conditionnement physique représentent aussi une grande part des dépenses courantes. Malgré cela, élever son niveau de vie et rechercher une meilleure qualité de vie constituent des objectifs de consommation pour beaucoup de personnes, surtout des jeunes.

Wuhan : toutes les couches sociales recherchent une vie aisée

Wuhan, capitale de la province centrale du Hubei, est une grande ville située au cours moyen et inférieur du Yangtsé. La différence de situation économique n'empêche pas les citadins d'avoir tous les mêmes objectifs de bien-être.

Le niveau de vie à 600 yuans d'une « jeune citadine »

En juillet, Mlle Zheng a reçu son diplôme de l'École normale supérieure de la Chine du Centre. En tant qu'aspirante à la maîtrise, elle a un revenu mensuel de 600 yuans, somme provenant à la fois de sa famille et d'une allocation de l'État. Pour sa consommation, sa règle est d'ajuster ses dépenses à ses revenus. Ainsi, bien que son revenu soit proche du salaire minimum de Wuhan, sa vie est passablement agréable.

Chaque mois, elle consacre 300 yuans à l'alimentation, en mangeant parfois à la cantine de l'école, parfois dans les petits restaurants. Elle consacre 100 yuans au transport, puisqu'elle prend souvent l'autobus pour aller au magasin ou au marché. À Wuhan, c'est un moyen de transport pratique, parce qu'il n'y a pas trop de monde dans les autobus et que, quel que soit l'endroit, il n'y a qu'un seul transfert au maximum. Mlle Zhang soigne beaucoup son habillement. À part les dépenses nécessaires, elle consacre le reste de son revenu à des achats divers. À Wuhan, il y a de nombreux magasins et centres commerciaux, et les soldes sont presque quotidiens.

La vie d'une « col blanc » avec 2 000 yuans

Diplômée de l'université de Wuhan, Mlle Huang travaille comme rédactrice dans une maison d'édition. Son revenu mensuel est de 2 000 yuans. Pour améliorer sa vie, elle a acquis beaucoup de cartes privilèges pour divers services, dont la manucure et autres soins de beauté, de même que le conditionnement physique. Elle a aussi de telles cartes dans différents magasins et comme hôte distinguée pour des marques de mode. Son principe de vie : être bonne pour soi en toute chose. Bien que cette fille n'ait pas de souci de logement, elle épargne peu.

Chaque mois, elle consacre 400 yuans à ses repas et un autre 100 yuans aux collations et aux friandises.

Elle a peu de dépenses de transport puisque, règle générale, elle fait l'aller-retour au travail par les autobus publics. Ses dépenses de transport s'effectuent principalement en dehors de ses huit heures de travail. Toutefois, comme elle a décidé qu'il faut être bon pour soi, elle prend souvent le taxi quand il fait chaud ou qu'il y a beaucoup de monde dans l'autobus. Chaque mois, elle consacre 150 yuans au transport.

En habitant chez ses parents, elle épargne les dépenses de logement. Elle dépense presque 1 000 yuans en achats. Sa carte annuelle de soins de beauté lui coûte 3 000 yuans; celle de conditionnement physique, 600 yuans; et celle de manucure 100 yuans. En moyenne, les cartes représentent 310 yuans chaque mois, plus les achats, de sorte que ses dépenses mensuelles atteignent 1 000 yuans. À Wuhan, un salaire mensuel de 2 000 yuans est déjà pas mal, et je n'ai pas de fardeau de logement, mais je pense souvent que mon salaire n'est pas suffisant, dit Mlle Huang.

Souci des hypothèques

Mlle Zhou travaille dans une société de cotation en bourse. Son salaire et celui de son petit ami approchent 10 000 yuans. Toutefois, quand ils ont voulu acheter un appartement avant de se marier, ils ont trouvé qu'ils n'avaient pas beaucoup d'épargnes. Ils ont trouvé un appartement de 90 m2 situé près de la société où elle travaille. L'appartement coûtait 400 000 yuans et ils devaient payer plus 100 000 yuans pour la finition; le couple a alors dû emprunter 200 000 yuans aux parents pour effectuer le premier versement. Maintenant, ils versent 2 000 yuans à la banque chaque mois. Selon Mlle Zhou, cet achat a beaucoup changé leur vie. Quand ils se fréquentaient, ils mangeaient souvent dans les restaurants et prenaient le taxi; maintenant, ils doivent manger à la maison et prendre l'autobus pour aller au travail. (A suivre)