Récemment, la rédaction du Jingji Cankao Bao (Références économiques) a effectué une enquête sur le coût de la vie dans huit grandes villes de Chine : Beijing, Shanghai, Tianjin, Shenyang, Wuhan, Changsha, Chengdu et Guangzhou. Les résultats de l'enquête montrent que l'achat ou la location d'un logement occupe la plus grande part des dépenses des gens. Par ailleurs, les dépenses effectuées dans la restauration, les transports, l'habillement, les achats divers, les soins de beauté et le conditionnement physique représentent aussi une grande part des dépenses courantes. Malgré cela, élever son niveau de vie et rechercher une meilleure qualité de vie constituent des objectifs de consommation pour beaucoup de personnes, surtout des jeunes.

Chengdu : le coût de la vie d'un propriétaire de voiture, sans appartement

M. Mao Zhi demeure à Chengdu et est directeur des ventes d'une société de condiments du Sichuan. Bien qu'il ait cet emploi depuis cinq ans, il habite toujours dans son bureau. Il possède une voiture de marque chinoise, mais il connaît mieux que les autres les hauts et les bas de la vie.

Diplômé en 2000 de l'Institut d'économie de l'université du Sichuan, il a tout de suite été employé par cette société. En 2004, il a été promu à ce poste de directeur et son salaire est passé de 2 000 yuans à 4 000 yuans. « Malgré tout, le prix des logements et des autres produits de consommation augmente plus vite que mon salaire, et l'augmentation de salaire ne réussit pas à compenser la hausse du prix des logements », affirme M. Mao.

De 2002 à 2006, le prix des logements a augmenté de 2 000 yuans. « En 2004, j'ai considéré l'achat d'un logement, et un logement convenable coûtait alors 3 000 yuans/m2. J'avais toutefois peu d'épargnes et j'ai donc dû attendre jusqu'aujourd'hui, alors que le coût a grimpé à 4 000 yuans/m2. Si j'achetais un tel logement maintenant, en plus des coûts de la finition, je devrais débourser 80 000 yuans pour le premier versement de l'hypothèque. Désormais, une moitié de mon salaire serait consacré au paiement mensuel de l'hypothèque. Toute ma vie serait affectée par le fardeau du logement. Par conséquent, je veux encore attendre jusqu'à ce que le prix des logements soit stable », se résigne M. Mao.

En 2005, il a dû acheter une auto pour son travail. L'assurance auto coûte 2 000 yuans chaque année et il doit payer 600 yuans par mois pour l'essence. Si l'on ajoute les péages et le stationnement, les dépenses pour la voiture dépassent 1 000 yuans par mois. « Mon employeur rembourse le tiers de mes dépenses d'auto et je dois payer le reste », dit M. Mao. Par contre, grâce à la voiture, mon cercle d'amis s'est agrandi puisque les rendez-vous et les sorties en excursion sont plus faciles.

Il dépense 400 yuans par mois pour s'alimenter; l'alimentation n'est pas chère à Chengdu. Il mange soit au petit restaurant près de son bureau, soit il fait lui-même la cuisine.

Ainsi, d'après son calcul, il dépense chaque mois presque 1 000 yuans en alimentation et en voiture et 500 yuans en d'autres frais. « Mais, si j'achetais un logement, tout cela serait complètement changé », s'exclame-t-il.

Maintenant, il apprécie au plus haut point ses 80 000 yuans d'épargnes et il n'ose pas dépenser à la légère. Il veut encore attendre jusqu'à ce qu'il ait plus d'argent pour acheter un logement et y accueillir ses parents. (A suivre)

Wuhan : toutes les couches sociales recherchent une vie aisée